Contributions pour une réforme de l’accès à la conduite présentées par les enseignants de la conduite salariés du Syndicat National des Enseignants de la Conduite et de l’éducation Routière
(SNECER-UNSA éducation Routière)
L’examen le plus préparé par quasiment tous les français et celui qui pose le plus de problèmes et suscite la colère qui discrédite les services de l’État et de ceux qui Le servent. L’état actuel du système est en outre un obstacle à l’emploi et à la mobilité, un droit légitime des citoyens.
L’examen pratique sanctionne les candidats alors qu’il faudrait rendre efficace la formation
Les délais actuels perturbent l’enseignement
Augmenter le nombre d’inspecteurs
Plébiscité par les exploitants d’auto-écoles, on peut remarquer que l’augmentation du nombre d’iPCSR* a été constante depuis 1978, mais que les délais s’allongent toujours ; il faut changer de système.
La répartition des places d’examen
Elle occupe actuellement 300 ETP* fonctionnaires en France. Nous sommes le seul pays doté d’un système aussi compliqué en Europe et certainement au monde, un travail inutile et coûteux qui génère des délais d’attente incompréhensibles. Avec l’application de la proposition de réforme 3, ce service devient inutile et disparaît.
Agressions des examinateurs
il faut comprendre que ce ne sont pas seulement les IPCSR qui sont agressés, mais aussi tous les enseignants, y compris les enseignants de la conduite. C’est quand les jeunes ne comprennent pas et qu’ils ont un sentiment de n’être pas respectés, qu’ils deviennent violents, comme les adultes.
Le sentiment de ne pas être respecté est tout à fait subjectif, mais ses effets sont bien tangibles, et il convient d’en tenir compte. Les menaces de sanctions sont peu efficaces.
Examen théorique
la préparation de l’examen ETG sur internet donne lieu à un bachotage qui s’avère stérile pour les candidats : ils peuvent réussir sans connaître les règles de circulation.
Fraude à l’ETG*
La répression de la fraude coûte cher, elle valorise ceux qui en sont chargés, mais si on s’attaquait à son origine d’abord ?
Les étrangers qui viennent étudier en France n’ont pas de problème pour réussir l’épreuve théorique, mais les étrangers qui viennent pour y travailler, qui souvent peuvent conduire dans leur propre pays, se heurtent à la barrière infranchissable de l’ETG. Nous savons très bien que l’épreuve peut être aménagée pour les non-francophones, mais faute de personnel, de moyens, les travailleurs les mieux intentionnés finissent par succomber à la tentation de la fraude.
Plusieurs pays d’Europe ont déjà mis à disposition des candidats des questionnaires traduits dans les principales langues. Avec les moyens de Google, recourir à des interrogations dans la langue des candidats est la première mesure à prendre pour lutter véritablement contre la fraude.
Lire le dossier de Formation & Sécurité Routière consacré à la fraude : FS 325 page 6